Suite à une invitation officielle de ses homologues kenyan, ougandais et zimbabwéen, le président iranien a quitté mercredi à l’aube Téhéran à destination de Nairobi, Kampala et Harare.
Cette tournée africaine du président iranien Ebrahim Raïssi a pour but de renforcer les relations avec les pays amis et alliés en fonction des différents objectifs d’exportation et de créer des espaces de dialogue politique et coopération commerciale.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a souligné la nécessité de renforcer les relations avec le Kenya, affirmant que les deux pays visent à multiplier par dix le niveau de leur coopération économique.
Mercredi lors d’une visite à Nairobi, où il a supervisé, avec son homologue kenyan William Ruto, la signature de cinq protocoles d’accord (MoU), le président iranien a exprimé la volonté de l’Iran de coopérer avec le Kenya dans les domaines de la pétrochimie, de l’agriculture, de la science, de la technologie, des médicaments et des équipements médicaux, ainsi que de l’industrie de la pêche et de la lutte contre la drogue.
Il a également décrit son voyage comme un « tournant » dans les relations bilatérales, un déplacement qui pourra favoriser le marché pour les produits iraniens au Kenya et en Afrique de l’Est.
Il a en outre souligné que les liens entre l’Iran et le Kenya ne se limiteraient pas à leurs frontières. « Tout comme l’Iran coopère avec les pays du golfe Persique et d’Asie centrale, le Kenya entretient des relations avec les États d’Afrique de l’Est. La relation entre les deux pays favorisera le développement des contacts », a-t-il estimé.
« Nous ne voyons aucun obstacle au développement des relations et cela peut aider à élargir [nos] liens ».
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M. Raïssi a également déclaré que Téhéran accueillera le président kenyan et a espéré l’expansion des relations Iran-Kenya à « un niveau acceptable ».
Ruto, pour sa part, a déclaré que la visite de Raïssi à Nairobi est une grande opportunité pour le Kenya car elle permet le renforcement des liens d’amitié et de solidarité entre les deux nations.
« Les bras du Kenya sont ouverts aux investisseurs et hommes d’affaires iraniens », a-t-il affirmé, ajoutant que les cinq protocoles d’accord signés avec l’Iran concernaient les domaines de la communication et de l’information, de la pêche, de la santé, de l’élevage et de l’investissement.
Ruto a en outre annoncé que Téhéran s’est engagé à créer une usine d’assemblage de voitures au Kenya pour produire des véhicules iraniens portant des noms swahilis.
Le président Raïssi est arrivé Kenya ce mercredi pour la première étape de sa tournée dans trois pays d’Afrique, qui le conduira également en Ouganda et au Zimbabwe.
Les exportations iraniennes vers l’Afrique ont connu une croissance de 100%.
Avant de quitter Téhéran, le président Raïssi a précisé à l’aéroport que, contrairement à certains pays qui maintient une attitude d’exploitation et de colonialisme envers les nations africaines, la perspective de coopération de l’Iran avec l’Afrique est basée sur la synergie et la dignité humaine.
Il a souligné que l’Iran avait entretenu des relations par excellence avec les nations africaines depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979. Les pays africains, a-t-il soutenu, possèdent d’immenses richesses, ressources, talents et capacités qui pourraient être échangées avec les grands potentiels de la RII.
La part actuelle de l’Iran sur le marché de 1 200 milliards de dollars offert par l’Afrique n’est cependant que de 1 200 dollars, ce qui est considéré comme « une part très faible compte tenu des capacités mutuelles des deux paries », a-t-il fait savoir.
« L’agriculture, la science et la technologie font partie des domaines de coopération favorables pour renforcer les relations avec les pays africains », a-t-il expliqué.
Il a appelé à l’inauguration des bureaux scientifiques et technologiques de l’Iran dans les trois pays et ailleurs sur le continent africain ainsi qu’à l’exportation des services techniques et d’ingénierie iraniens vers des pays africains.