Karish : les menaces de Nasrallah inquiètent les USA

Un journal libanais a écrit que lors de ses réunions à Beyrouth, l’envoyé américain pour la démarcation des frontières s’enquiert du sérieux du secrétaire général du Hezbollah à concrétiser ses menaces contre Israël.

L’envoyé américain pour la démarcation de la frontière séparant le Liban d’Israël, Amos Hochstein, a finalement reçu hier mardi 14 juin la réponse libanaise à la proposition qu’il avait faite en février dernier concernant la ligne frontalière 23.

« Des sources présentes dans les réunions de Hochsteinhier avec les  responsables libanais ont déclaré que la réponse du Hezbollah contient des remarques rationnelles et est pris comme un plan alternatif… », indique le journal Al-Akhbar.

Lors de ses rencontres d’hier avec les responsables libanais, Hochstein a posé des questions sur les remarques de jeudi dernier du leader du Hezbollah, ainsi qu’à la détermination de Nasrallah à réaliser ses menaces, selon le rapport.

Jeudi 9 juin, le secrétaire général du Hezbollah a évoqué le pillage du gaz et du pétrole libanais par le régime israélien du champ de Karish, déclarant que la Résistance ne permettrait pas à Israël de faire main basse sur les ressources naturelles.

Après le discours, les médias ont rapporté le déploiement de systèmes de défense aérienne israéliens à Tel-Aviv et à Haïfa, indiquant que l’armée israélienne est en état d’alerte.

Se référant à des sources de haut rang, le média arabe déclare que la position prise avant l’arrivée de Hochstein à Beyrouth par les autorités libanaises peut être résumée en quelques points comme suit :

1. Le Liban reconnaît le rôle continu des États-Unis en tant que médiateur dans les négociations indirectes Liban-Israël ;

2. Le président, le premier ministre et le président du parlement libanais n’évoquent pas du tout la « Ligne 29 » ;

3. Le Liban considère la ligne 23 comme une ligne légale avec un accès complet au champ de Qana, ce qui signifie que la ligne tracée se courbe vers le sud de la ligne 23 pour couvrir tout le champ énergétique  de Qana, puis se redresse à nouveau ;

4. Le Liban appelle Israël à suspendre toutes les actions d’exploration dans les régions frontalière jusqu’à ce qu’un accord soit conclu ;

5. Si le régime israélien l’accepte, l’accord sera signé à Al-Naqoura, dans le cadre des négociations indirectes sous l’auspice des États-Unis et de l’ONU, et en présence des délégations libanaise et israélienne qui ont déjà négocié. Sinon, il sera signé après la création d’une nouvelle délégation ;

6. Jusqu’avant la signature de l’accord, les entreprises étrangères seront autorisées à continuer leurs opérations en particulier dans les blocs pétroliers sur lesquels il n’y a aucun différend entre les deux parties.

Le rapport précise par la suite : « Ce qui n’est pas encore clair, c’est la décision que le Liban doit prendre en cas d’ignorance israélienne à l’égard des demandes de Beyrouth. »

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, confie à la chaîne LBC : « La signature de la ligne 29 sera utilisée comme un levier de pression et on s’en sert quand les pourparlers des deux parties seront bloqués. Quand on signe la ligne 29, cela pourrait signifier une probable confrontation politico-médiatique et peut-être militaire. »

Depuis octobre 2020, des pourparlers techniques ont commencé entre le Liban et Israël pour résoudre les différends frontaliers maritimes par l’entremise des États-Unis.

irib

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